My Photographic Journey: From Intimate Memories to Enriching Encounters
Thursday, July 11, 2024
Model: @alice_shoot33/
My name is Emmanuel, a 54-year-old man as I write these lines. Married to Stéphanie and father to two children, aged 18 and 20, I lead a fulfilling life both personally and professionally.
Although I’ve always been an amateur photographer, my practice until my 50th birthday was limited to capturing family moments, friends, objects, monuments, and various events. Apart from a few photos published on Instagram, most of my work remained stored on hard drives.
In 2019, I decided to take a significant step by investing in high-quality, full-frame equipment. Over the years, I expanded my studio arsenal to include flashes, softboxes, stripboxes, reflectors and various backdrops. I also actively pursued further education, revisiting the fundamentals of photography, honing my retouching skills, studying the work of renowned photographers, and experimenting with various lighting setups and configurations.
It is now July 2024, and a few weeks ago, encouraged by Cécile, a model I met through an ad on Facebook, I ventured into collaborative photography projects, primarily focusing on women’s portraits. For those unfamiliar, a collaboration in photography is an agreement where the model and the photographer work together without monetary exchange, each contributing their skills and time to the project. It is a wonderful way to create together and explore new artistic horizons.
Even though not all experiences were pleasant, the majority of photo sessions and encounters have been profoundly enriching on all levels. These moments have allowed me to refine my photographic ambitions, discovering realms I had not yet explored, such as chiaroscuro, artistic nude photography, and boudoir-style images, while also clarifying my expectations with models.
I have realized that, unlike many amateur photographers I follow on Instagram, I am not a marathon shooter. I need time between sessions to fully absorb the experience. While I am passionate about preparing for a shoot, I do not enjoy chasing after models who are desperately seeking photographers. I need meaningful encounters and in-depth contacts with models beforehand, whether they are experienced or not, but most importantly, they should be genuinely interested in my creations and vision. These discussions allow us to talk about the photos I have already published and to conceive projects that we both care about deeply.
I have found that the connection often works better with models I already know, even from a distance. Trust develops more quickly when there is a pre-existing connection, whether it is familial or friendly. Paradoxically, models who had never posed before often brought surprisingly enriching encounters. After all, I am not a professional, and my experience is limited, which creates a common ground conducive to collaboration.
I have also observed that the models’ age influences their expectations concerning a photo session. Younger women in their 20s, who grew up with social media, often have expectations and demands that do not always align with my vision of photography.
Experimenting at the models’ request, I discovered that I am not comfortable with all types of sessions, particularly outdoor shoots. I have a strong preference for studio work, where the lighting is controlled, and the intimate environment fosters a warmer connection and higher-quality photographs. My inexperience can sometimes be a hindrance, but I have gained expertise in advising on preparing for a session. The nature of the shoot is thoroughly discussed in advance, inspirations are precisely validated, and there are no surprises. I now know how to guide my models to come to the shoot with everything we will need: clothing, makeup, and mental preparation.
Finally, the most significant discovery and a revelation in my practice of photography has been understanding that each woman has her unique motivation for participating in my sessions. Our discussions have often revealed the almost therapeutic aspect of their approach: the desire to see themselves as they are through another’s eyes, the wish to feel beautiful and desirable despite the passing years, the drive to challenge themselves in an unexpected experience, the aspiration to see their body enhanced by the play of shadows and light, or the desire to create memories and leave a mark before time inevitably takes its toll.
Let’s be honest, my models rarely pose out of opportunism or for their Tinder profile picture, but for deeper reasons.
Throughout my encounters with models, discussing their motivations has been a revelation that now fuels my passion as much as my joy in practicing photography and creating images. It is definitely this essence that drives my motivation to continue these collaborative sessions. By writing this today, it is also my way of expressing my feelings, my method, and my sensitivity to my future models, giving them a glimpse of what their shooting experience with me will be like.
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Le Droit à l'Image des Mineurs en Photographie
Par excès de confiance peut-être, ou par simple négligence, j’ai omis les étapes essentielles qui devraient normalement faire partie de la routine de tout photographe, amateur ou non : la vérification de l’accord des deux parents et l’établissement d’un contrat préalable. Cette sortie de ma zone de confort s’est transformée en une leçon précieuse sur l’importance du respect du droit à l’image des mineurs.
Lire la suite Read moreMon Voyage Photographique : De Souvenirs Intimes aux Rencontres Enrichissantes
Modèle: @alice_shoot33/
Je m’appelle Emmanuel et je suis un homme de 54 ans (au moment où j’écris ces lignes). Marié à Stéphanie et père de deux enfants de 18 et 20 ans, je mène une vie épanouissante tant sur le plan personnel que professionnel.
Si j’ai toujours été un photographe amateur, ma pratique jusqu’à mes 50 ans se limitait à capturer des moments familiaux, amicaux, des objets, des monuments, et des événements divers. Hormis quelques photos publiées sur Instagram, mes œuvres sont majoritairement restées sur mes disques durs.
En 2019, j’ai décidé de franchir une étape en m’équipant de matériel de qualité, en plein format. Au fil des années, j’ai ajouté des éléments de studio à mon arsenal : flashes, softbox, stripbox, réflecteurs et fonds de studio, entre autres. Je me suis également activement formé en revisitant les bases de la photographie, en me perfectionnant dans la retouche, en étudiant le travail de photographes renommés, et en expérimentant moi-même diverses configurations et jeux de lumière.
Nous sommes maintenant en juillet 2024 et, il y a quelques semaines, encouragé par Cécile, une modèle rencontrée via une annonce sur Facebook, je me suis lancé dans des collaborations photographiques, notamment pour des portraits de femmes. Pour ceux qui ne connaissent pas, une collaboration en photographie est une entente où le modèle et le photographe travaillent ensemble sans échange monétaire, chacun apportant ses compétences et son temps au projet. C’est une manière merveilleuse de créer ensemble et d’explorer de nouveaux horizons artistiques.
Même si toutes les expériences n’ont pas été agréables, la majorité des séances photo et des rencontres ont été absolument enrichissantes à tous les niveaux. Ces moments m’ont permis d’affiner mes ambitions photographiques, en découvrant des univers que je n’avais pas encore explorés tels que les clairs-obscurs, les nus artistiques, et les photographies de type boudoir, tout en précisant mieux mes attentes auprès des modèles.
J’ai découvert que, contrairement à beaucoup de photographes amateurs que je suis sur Instagram, je ne suis pas un marathonien du shooting. J’ai besoin de temps entre chaque séance pour m’imprégner de l’expérience. Bien que je sois passionné par la préparation d’une séance, je ne prends pas plaisir à courir après les modèles qui cherchent désespérément des photographes. J’ai besoin de rencontres significatives et de contacts approfondis en amont avec des modèles, qu’elles soient habituées ou non aux séances photo, mais qui manifestent surtout de l’intérêt pour mes créations et ma vision. Ces échanges permettent de discuter des photos que j’ai déjà publiées et de concevoir ensemble des projets qui nous tiennent à cœur.
Je me suis rendu compte que le contact passe souvent mieux avec des modèles que je connais déjà, même de loin. La confiance s’installe plus rapidement lorsqu’il existe une connexion préalable, qu’elle soit familiale ou amicale. Paradoxalement, les modèles qui n’avaient jamais posé auparavant ont souvent apporté des rencontres étonnamment enrichissantes. Après tout, je ne suis pas un professionnel et mon expérience reste limitée, ce qui crée un terrain commun propice à la collaboration.
J’ai aussi observé que l’âge des modèles influençait leurs attentes vis-à-vis d’une séance photo. Les jeunes femmes de 20 ans, nées avec l’ère des réseaux sociaux, ont souvent des attentes et des exigences spécifiques qui ne correspondent pas toujours à ma vision de la photographie.
En expérimentant à la demande des modèles, j’ai également découvert que je n’étais pas à l’aise avec tous les types de séances, notamment en extérieur. J’ai une forte préférence pour le studio où la lumière est contrôlée et où l’intimité d’un environnement clos est propice à un contact plus chaleureux et à des photographies de qualité. Mon inexpérience est parfois un frein, mais j’ai gagné en expertise sur les conseils à donner pour la préparation d’une séance. La nature de la séance est largement évoquée en amont, des inspirations sont précisément validées et il n’y a pas de surprises. Je sais désormais comment guider mes modèles pour qu’elles arrivent au shooting avec tout ce dont nous aurons besoin : vêtements, maquillage, préparation mentale.
Enfin, la plus grande découverte et une révélation dans ma pratique de la photographie a été de comprendre que chaque femme avait sa motivation propre pour participer à mes séances. Nos discussions ont souvent révélé l’aspect presque thérapeutique de leur démarche : le désir de se voir telle que l’on est dans l’œil de l’autre, le désir de se sentir belle et désirable malgré le passage des années, le désir de se challenger dans une expérience inattendue, le désir de voir son corps sublimé par les jeux d’ombres et de lumières, ou encore le désir de disposer de souvenirs et de laisser une trace avant que le temps fasse inexorablement son œuvre.
Soyons honnêtes, mes modèles posent rarement par opportunisme ou pour leur photo de profil sur Tinder, mais pour des raisons plus profondes.
Au cours des rencontres avec les modèles, discuter de leurs motivations a été une révélation qui nourrit désormais ma passion au même niveau que mon plaisir de pratiquer la photographie et de créer des images. C’est définitivement ce sel qui anime ma motivation à continuer ces séquences collaboratives. En l’écrivant aujourd’hui, c’est aussi ma façon d’exprimer mon ressenti, ma méthode, ma sensibilité à mes futures modèles et de leur laisser entrevoir une partie de ce que sera leur expérience de shooting avec moi.