La sensibilité du photographe face au nu : Ma réponse sans détour

Monday, September 9, 2024

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La photo d’illustration de cet article est issue d’un shooting en collaboration avec la fabuleuse aleph_87_7

On me pose souvent cette question, avec un mélange de curiosité et de scepticisme : “En tant que photographe masculin, comment parviens-tu à rester impassible lorsque tu immortalises des femmes en lingerie ou dans leur plus simple appareil ?”

J’ai répondu à cette interrogation un nombre incalculable de fois à l’oral, mais il me semble aujourd’hui crucial de documenter ma réponse une fois pour toutes. Plus jamais je ne veux avoir à y revenir.

L’essence de ma démarche photographique

Avant tout, il est primordial de comprendre que chaque séance photo est une expérience unique. Dans ma démarche artistique, je n’ai JAMAIS été l’instigateur d’une demande de photographie boudoir, lingerie ou nu.

Mon projet initial, en tant que photographe amateur passionné, est limpide et explicitement détaillé sur les différents supports où je m’exprime (dont le présent site) : Il se concentre sur la photographie de portraits candides en studio. En d’autres termes, je cherche à capturer l’essence des visages et des bustes dans des attitudes naturelles, dans un cadre minimaliste qui met en valeur l’authenticité du sujet.

Cependant, ma curiosité insatiable pour tout ce qui touche à l’univers de la photographie me pousse à rester ouvert à tous les projets qui me sont proposés. Bien entendu, cela se fait dans la limite de mes envies, de mes compétences et, surtout, de la connexion qui s’établit avec la modèle qui collabore avec moi.

Ainsi, si un shooting de ce type est évoqué ou souhaité par une modèle dans le cadre d’une collaboration, et qu’il répond aux critères mentionnés précédemment, je ne vois aucune raison de me priver d’y participer et d’explorer de nouveaux horizons artistiques.

Pourquoi uniquement des femmes ?

Cette question revient également fréquemment, et la réponse est simple mais profonde. J’entretiens des relations plus riches, plus nuancées et plus intéressantes avec les femmes qu’avec les hommes. J’ai besoin de ressentir cette sensibilité que je ne retrouve généralement pas chez mes congénères masculins. Enfin, et c’est ici une question d’honnêteté intellectuelle et artistique, je suis naturellement plus enclin à apprécier et à sublimer la plastique féminine que la plastique masculine.

Mon ressenti face à la nudité : une approche artistique et éthique

Avant d’aborder ce point crucial, il est vital de préciser un élément fondamental : je suis un homme marié, profondément amoureux de ma femme. Elle est mon âme sœur, et ma démarche photographique n’est en aucun cas un échappatoire à une vie de couple morose ou à des difficultés conjugales.

Je ne cache jamais mon statut marital à mes modèles. Mieux encore, Stéphanie, ma femme, participe désormais activement à mon projet. Elle endosse plusieurs rôles : modèle, source d’inspiration, et dans une certaine mesure, accessoiriste talentueuse.

Maintenant, abordons le cœur du sujet. Aussi surprenant que cela puisse paraître pour bon nombre d’hommes qui m’ont posé cette question, une séance photo est avant tout un moment de création intense. Je me retrouve co-responsable du succès d’une “œuvre photographique” commune, une symbiose entre le photographe et son sujet.

Lors de ces séances, je suis totalement investi dans la réussite des prises de vue, tant sur le plan technique qu’artistique. De la même manière, la modèle est pleinement engagé dans ses poses et son expression. Si j’apprécie la plastique du modèle à ce moment précis, c’est uniquement dans l’optique de la sublimer en images. Je demeure entièrement focalisé sur la réussite du projet et, chose qui peut sembler étonnante pour certains, je ne ressens aucune pulsion sexuelle. Aucune. C’est un fait.

Je ne cherche pas à expliquer ce phénomène d’un point de vue technique ou biologique. C’est simplement ainsi que je fonctionne. Je ne photographie pas les femmes par pulsion érotique, pour constituer des collections personnelles, ou pour assouvir des fantasmes inavoués.

Ma motivation est tout autre : je photographie les femmes car j’admire leur plastique, j’aspire à les sublimer, je souhaite les aider à s’accepter et à s’épanouir. J’aime créer, j’aime la photographie dans toute sa splendeur artistique. J’éprouve une immense satisfaction lorsque ceux qui contemplent nos photos les trouvent belles ou sont interpellés par elles. En somme, mes raisons sont multiples et variées, mais elles n’ont rien à voir avec une quelconque pulsion sexuelle.

C’est aussi simple que cela. L’art, dans sa forme la plus pure, transcende les pulsions primaires pour atteindre une dimension supérieure de création et d’expression.

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The Photographer’s Sensitivity to Nudity: My Candid Response

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The photo featured in this article comes from a photo shoot in collaboration with the amazing aleph_87_7.

I’m often asked this question, with a mix of curiosity and skepticism: “As a male photographer, how do you manage to remain impassive when capturing images of women in lingerie or in their most natural state?”

I’ve answered this query countless times verbally, but today, it seems crucial to document my response once and for all. Never again do I want to revisit this topic.

The Essence of My Photographic Approach

First and foremost, it’s vital to understand that each photo session is a unique experience. In my artistic approach, I have NEVER initiated a request for boudoir, lingerie, or nude photography.

My initial project, as a passionate amateur photographer, is crystal clear and explicitly detailed on the various platforms where I express myself (including this website): It focuses on candid studio portrait photography. In other words, I seek to capture the essence of faces and busts in natural attitudes, within a minimalist setting that highlights the subject’s authenticity.

However, my insatiable curiosity for everything related to the world of photography drives me to remain open to all projects proposed to me. Of course, this is done within the limits of my desires, my skills, and, most importantly, the connection established with the model collaborating with me.

Thus, if this type of shoot is mentioned or desired by a model as part of a collaboration, and it meets the aforementioned criteria, I see no reason to deprive myself of participating and exploring new artistic horizons.

Why Only Women?

This question also comes up frequently, and the answer is simple yet profound. I maintain richer, more nuanced, and more interesting relationships with women than with men. I need to feel that sensitivity that I generally don’t find in my male counterparts. Finally, and this is a matter of intellectual and artistic honesty, I am naturally more inclined to appreciate and enhance the female form than the male form.

My Feelings Towards Nudity: An Artistic and Ethical Approach

Before addressing this crucial point, it’s vital to specify a fundamental element: I am a married man, deeply in love with my wife. She is my soulmate, and my photographic approach is by no means an escape from a dreary married life or marital difficulties.

I never hide my marital status from my models. Better yet, Stephanie, my wife, now actively participates in my project. She takes on several roles: model, source of inspiration, and to some extent, talented accessory designer.

Now, let’s address the heart of the matter. As surprising as it may seem to many men who have asked me this question, a photo session is above all an intense moment of creation. I find myself co-responsible for the success of a shared “photographic work,” a symbiosis between the photographer and his subject.

During these sessions, I am totally invested in the success of the shots, both technically and artistically. Similarly, the model is fully engaged in her poses and expression. If I appreciate the model’s form at that precise moment, it is solely with the aim of enhancing it in images. I remain entirely focused on the success of the project and, something that may seem surprising to some, I feel no sexual urges. None whatsoever. It’s a fact.

I don’t seek to explain this phenomenon from a technical or biological standpoint. It’s simply how I function. I don’t photograph women out of erotic impulse, to build personal collections, or to fulfill unspoken fantasies.

My motivation is entirely different: I photograph women because I admire their form, I aspire to enhance their beauty, I wish to help them accept and flourish. I love creating, I love photography in all its artistic splendor. I feel immense satisfaction when those who contemplate our photos find them beautiful or are intrigued by them. In short, my reasons are multiple and varied, but they have nothing to do with any sexual impulse.

It’s as simple as that. Art, in its purest form, transcends primal urges to reach a higher dimension of creation and expression.