Henri Cartier-Bresson - Photo du cycliste à Hyères (1932)

La Photographie : Un Voyage Personnel vers la Liberté Créative

Thursday, August 1, 2024

Photo d’illustration : Henri Cartier-Bresson – Photo du cycliste à Hyères (1932)

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Comme pour toutes mes (nombreuses) passions, la photographie est un terrain d’exploration où je suis avide de connaissances. Je consacre de nombreuses heures à lire, à m’informer, à observer le travail des autres, à m’imprégner des dogmes et des règles fondamentales. Je teste, j’expérimente, mais je reste réaliste. À ma manière, je suis un artiste en quête de liberté, désireux de m’affranchir d’un cadre trop restrictif.

Qu’est-ce que cela signifie réellement ? Cela signifie que je ne veux pas dépendre du jugement de mes pairs, les photographes, pour avancer. Je suis bien au fait des règles qui régissent notre art, mais je souhaite pouvoir créer sans contraintes. Je désire échouer en toute liberté, faire des choses dont je ne serais peut-être pas fier dans deux jours ou deux ans, mais surtout, avancer à ma guise. Mon principal objectif est de prendre du plaisir en partageant mes réussites avec des néophytes, des simples spectateurs, et non avec des spécialistes ou des professionnels.

Je ne veux pas être jugé par d’autres photographes ; cela ne m’intéresse pas. J’éprouve même une certaine gêne à l’idée de leurs critiques, car je sais pertinemment ce qu’ils diront. Du haut de leur expérience, ils me serviront des dogmes techniques que je connais, mais que j’ai choisi de ne pas suivre à la lettre. Ils pointeront du doigt ma lumière, ou un détail que j’apprécie mais qui ne leur convient pas.

En vérité, je me moque de leur avis. Mes créations sont miennes, tout comme leurs œuvres le sont pour eux. Si je trouve leurs créations faibles ou peu réussies, je n’éprouve pas le besoin de le faire savoir. Je passe mon chemin, car le monde de l’art et de la photographie est vaste, et chacun y trouve sa place.

Lorsque je publie une photographie, je considère qu’elle est achevée, qu’elle correspond à ma vision. Je n’attends certainement pas de critiques techniques ou, pire encore, artistiques. C’est mon art, ma vision. Sans aucune pédanterie, imaginons un instant que l’on vienne reprocher à Henri Cartier-Bresson que le cycliste est flou dans sa Photo of the cyclist in Hyères (1932), que l’on vienne reprocher à Steve McCurry que l’Afghan Girl (1984) a des yeux bien trop clairs ou encore, qu’on vienne reprocher à Richard Avedon que sur l’une de ses iconiques photos de la série Dovima with Elephants (1955), l’éléphant de droite est coupé au cadrage. Toutes ces décisions sont loin d’être des erreurs, elles font partie intégrante de l’esthétique et de la vision artistique de leurs auteurs.

Qu’est-ce que l’art ? Est-ce vraiment l’obligation de se soumettre à la critique de ses pairs ? Je ne le pense pas. C’est pourquoi je ne fréquente pas les communautés de photographes, que je ne suis pas inscrit dans un club, que je ne me rends jamais à des rencontres.

Je suis un artiste indépendant, et je n’ai pas vraiment l’esprit communautaire en ce qui concerne la photographie qui est le reflet de ma vision personnelle. Elle plaît ou ne plaît pas, mais elle n’est pas formatée pour être académique.

C’est cette liberté d’expression qui – je le pense – fait la richesse de ma démarche artistique.

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Like all my (many) passions, photography is a realm of exploration where I thirst for knowledge. I spend countless hours reading, seeking information, observing the work of others, and absorbing the fundamental rules and doctrines of the craft. I experiment and test, but I remain realistic. In my own way, I am an artist in search of freedom, eager to break free from overly restrictive frameworks.

What does this really mean? It means that I don’t want to rely on the judgment of my peers, other photographers, to move forward. I am well aware of the rules that govern our art, but I want to create without constraints. I want to fail freely, to try things I might not be proud of in two days or two years, but above all, I want to progress in my own way. My main goal is to enjoy myself by sharing what I consider my successes with novices, simple spectators, rather than specialists or professionals.

I don’t want to be judged by other photographers; I find no interest in that. In fact, I feel a certain discomfort at the thought of their critiques, because I know exactly what they will say. From their heights of experience, they will offer me technical dogmas that I know but have chosen not to follow to the letter. They will point out my lighting or a detail I cherish that doesn’t suit them.

The truth is, I don’t care about their opinions. My creations are mine, just as their works belong to them. If I find their creations weak or poorly executed, I don’t feel the need to voice my opinion. I move along, because the world of art and photography is vast, and everyone finds their place within it.

When I post a photograph, I consider it complete, reflecting my vision. I certainly don’t expect technical critiques or, even worse, artistic ones. This is my art, my vision. Without any pretentiousness, let’s imagine for a moment being told that Cartier-Bresson’s cyclist is blurry in his Photo of the cyclist in Hyères (1932), or that Steve McCurry’s Afghan Girl (1984) has eyes that are far too bright. Or, even, let’s say someone criticizes Richard Avedon for cutting off the elephant on the right in one of his iconic photos from the Dovima with Elephants series (1955). That compositional choice, far from being a mistake, is an integral part of his aesthetic and artistic vision.

What is art, really? Is it fundamentally about submitting to the criticism of one’s peers? I don’t think so. That’s why I don’t engage with photography communities, I’m not a member of any clubs, and I never attend meetups.

I am an independent artist, and I don’t have a communal mindset. My photography is a reflection of my personal vision. It may please or it may not, but it isn’t formatted to be academic. It is this freedom of expression that enriches my artistic journey.