Karen Cheryl et Michael Jackson : À la recherche d’une soirée canadienne de 1981

Saturday, December 14, 2024

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Photo d’illustration générée par Intelligence Artificielle.

🆕 Cet article a été mis à jour récemment (le 17-04-2025) > Lire les nouveaux éléments de l’enquête ICI !!!

Avant-propos

Je vous propose aujourd’hui une escapade inattendue, bien loin de mes articles habituels sur la photographie. Ce récit est le fruit d’une très modeste enquête personnelle menée en 2023, dont les résultats n’avaient, jusqu’à présent, pas été publiés.

À l’approche de 2025, il m’a semblé que le moment était propice de les partager avec vous, comme une sorte de “cadeau de fin d’année” pour vous, et l’occasion pour moi de me libérer de cette histoire.

Cette investigation, menée par pure passion et curiosité, m’a plongé dans l’univers de la musique populaire des années 80, à la recherche d’une rencontre aussi improbable qu’extraordinaire. Tel un detective amateur, j’ai donc suivi la piste d’une histoire qui continue d’intriguer les passionnés de musique : le mystérieux duo entre Karen Cheryl et Michael Jackson au Canada.

Dans le but d’aller droit au but et d’éviter de vous ennuyer, je ne vous livrerais pas ici les différentes étapes de mes recherches et je me contenterais simplement de vous livrer les constatations issues des mes investigations.

J’espère que ce court “one-shot” saura vous intéresser autant que cette enquête m’a passionné.

Préambule

En tant que passionné de musique et particulièrement de l’âge d’or de la variété internationale, il y a quelques années, je suis tombé par hasard sur une histoire fascinante : celle d’une rencontre artistique entre Karen Cheryl et Michael Jackson, qui aurait eu lieu au Canada en 1981. Cette anecdote, racontée à plusieurs reprises par Isabelle Morizet (connue sous le nom de Karen Cheryl), a immédiatement éveillé ma curiosité de fan.

Qu’il me soit permis, avant toute chose, de préciser que cette petite enquête, menée par mes soins dans les derniers mois de 2023 et que je ne publie qu’aujourd’hui, n’a d’autre but que d’assouvir une curiosité sincère et constructive. Il ne s’agit en aucun cas de remettre en cause la parole d’Isabelle Morizet, dont la carrière et le talent forcent le respect.

En tant qu’admirateur de Michael Jackson et de cette période foisonnante de la musique populaire, j’ai simplement souhaité en savoir plus sur cet événement qui, s’il était documenté, constituerait un moment unique dans l’histoire de la musique.

L’idée d’une collaboration entre une artiste française en pleine ascension et celui qui allait devenir le “Roi de la Pop”, avec en toile de fond les Village People aux chœurs, représente un tableau si extraordinaire qu’il méritait une recherche approfondie.

Cette enquête, menée avec l’aide précieuse des archives canadiennes et françaises, se voulait donc avant tout une exploration historique, guidée par l’envie de reconstituer, si possible, les détails d’une soirée qui aurait pu marquer l’histoire de la variété internationale.

Elle s’inscrit dans une démarche de documentation et de préservation de la mémoire musicale, tout en respectant profondément les artistes qui en sont les protagonistes.

Une histoire qui défie la chronologie

Depuis 2011, Karen Cheryl (Isabelle Morizet) évoque régulièrement dans les médias français un souvenir extraordinaire. Selon son récit, elle aurait participé à un “méga show” (selon ses termes) au Canada en 1981, aux côtés d’artistes légendaires comme les Village People, Gloria Gaynor, le groupe Chic et Donna Summer. Le point culminant de cette soirée ? Michael Jackson l’aurait repérée pendant les répétitions et aurait demandé à faire le final en duo avec elle.

“Il a remarqué la petite Frenchy à la queue-de-cheval pendant la répétition”, raconte-t-elle, ajoutant que le producteur de Jackson (Donald K. Donald qui gérait les concerts pour le Canada ? Ron Weisner, le manager des Jacksons ?) serait venu la voir pour lui annoncer que la star souhaitait partager la scène avec elle. Plus surprenant encore, les Village People auraient fait les chœurs pendant leur prestation.

Mes recherches m’ont, entre-autre, conduit à contacter Bibliothèque et Archives Canada (BAC), l’équivalent canadien de l’INA. Mon contact, Evan Dalrymple, bibliothécaire de référence à BAC, a mené des investigations minutieuses dans les archives nationales, révélant plusieurs incohérences troublantes …

Une Chronologie contestable

  • Karen Cheryl situe l’événement en 1981, “juste avant la sortie de Thriller” or Thriller n’est sorti qu’en novembre 1982
  • Les seules présences attestées de Michael Jackson au Canada en 1981 concernent la tournée “Triumph Tour” des Jacksons, avec des concerts à Montréal et Toronto les 4 et 5 août
  • En 1982, il n’y a pas de présence documentée de Michael Jackson au Canada. Cette année était particulièrement importante dans sa carrière car Il travaillait justement sur l’album Thriller qui est sorti le 29 novembre 1982
  • Il n’est par la suite revenu au Canada qu’en 1984 à l’occasion du Victory Tour avec les Jacksons.

Une Absence totale de traces

  • Aucune mention dans les journaux canadiens de l’époque (The Globe and Mail, Toronto Star)
  • Rien dans les archives de la BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
  • Silence complet dans les programmes TV de 1981
  • Aucune référence dans la presse française contemporaine des faits

Un plateau de stars introuvable

L’un des aspects les plus intrigants de cette histoire est la présence supposée d’artistes majeurs de l’époque : Michael Jackson, les Village People, Gloria Gaynor, Chic et Donna Summer. Un tel rassemblement de stars aurait dû laisser des traces dans la presse, les archives télévisuelles ou les mémoires des professionnels du spectacle.

Pourtant, à l’issue de mes recherches sur l’histoire de chacun des protagonistes cités, aucune source ne corrobore l’existence de cet événement.

La mémoire et ses mystères

Il est frappant de constater que les premières mentions publiques de cette rencontre par Karen Cheryl n’apparaissent qu’à partir de 2011, soit 30 ans après les faits supposés. Comme le souligne Evan Dalrymple mon interlocuteur à la bibliothèque et archives du Canada : “Je trouve étrange qu’il n’y ait aucun article de presse ou couverture médiatique de l’événement. Un événement de cette ampleur, avec tous les groupes nommés, aurait dû avoir une certaine mention dans la presse canadienne ou française.”

Une enquête sans conclusion

Au terme de plusieurs mois d’investigation menée en 2023, ou j’ai consulté des dizaines d’archives, de vidéos et d’articles de l’époque, force est de constater qu’aucun élément tangible ne me permet de confirmer cette rencontre.

L’absence totale de traces dans les archives, tant canadiennes que françaises, pose question. Karen Cheryl évoque bien l’existence d’images détenues par un producteur canadien, mais malgré mes recherches approfondies, ces documents restent introuvables. N’étant pas journaliste d’investigation, je n’ai peut-être pas eu la méthode idéale et je ne pose pas de conclusions définitives.

Début 2024, j’ai dû me résoudre à suspendre mes recherches, faute de temps et de moyens pour poursuivre plus avant cette fascinante investigation. (certaines archives n’étant pas consultables gratuitement).

Épilogue

Cette courte enquête illustre la complexité des rapports entre mémoire individuelle et histoire documentée.

Sans remettre en cause la sincérité d’Isabelle Morizet, dont les souvenirs semblent très vivaces, l’absence totale de preuves matérielles interroge. Cette histoire reste aujourd’hui selon moi l’un des mystères les plus intrigants de l’histoire de la variété française à cette époque.

J’espère sincèrement que ce travail préliminaire pourra servir de base à d’autres passionnés désireux d’approfondir ces recherches et je pense notamment à des enquêteurs chevronnés comme Nicolas Delage, connu pour ses remarquables investigations sur YouTube.

Des chercheurs de cette trempe, disposant de moyens et de réseaux plus étendus, pourraient peut-être percer ce mystère.

Dans l’intervalle, peut-être qu’Isabelle Morizet aura l’opportunité de nous présenter les images de cet événement extraordinaire qu’elle évoque dans ses interviews. Je le souhaite sincèrement, car une telle découverte constituerait non seulement un moment historique pour les fans de Michael Jackson et de la variété française, mais aussi un témoignage précieux d’une époque où la musique populaire vivait ses plus belles heures.

L’histoire de ce duo improbable reste donc pour l’instant dans les limbes de la mémoire, quelque part entre légende urbaine et souvenir personnel. Mais qui sait ? Peut-être qu’un jour, dans une archive poussiéreuse ou une bobine oubliée, quelqu’un découvrira enfin les images de cette mystérieuse soirée canadienne de 1981.


Les différentes versions du récit de Karen Cheryl

Au fil des années, Karen Cheryl (Isabelle Morizet) a évoqué cette rencontre à plusieurs reprises. Voici la compilation chronologique de ses témoignages, tels qu’ils ont été rapportés dans différents médias :

Version la plus complète (compilation de ses différentes déclarations) :

“Nous sommes en 1981, au Canada, deux à trois mois avant que Michael Jackson sorte son célébrissime opus Thriller. Je chante dans un spectacle où il y avait les Village People, Gloria Gaynor, le groupe Chic, Donna Summer. C’était un mega show.

Pendant une répétition, Michael Jackson repère la petite Frenchy à queue de cheval qui était en train de danser avec des boys sur ‘Sing to me Mama‘ (ndlr: chanson sortie en France en 1978). Il déclare alors au producteur de l’émission ‘J’aimerais bien faire le final avec elle’. Je me retrouve donc dans les bras de Bambi sur une plate-forme qui était à six mètres au dessus du plateau, avec les Village People qui faisaient les chœurs.

Dans la foulée, j’ai dû apprendre une chanson (Rock with you ?) de son album de l’époque (ndlr: Off the Wall sorti en août 1979 ?). Après la performance, il est venu frapper à la porte de ma loge pour me féliciter. En anglais, il me dit que ça lui avait beaucoup plu, d’une voix tellement aiguë.

Pendant toute la chanson, j’étais dans ses bras. Un grand moment ! À l’époque, quand je suis revenue en France, je racontais cette anecdote à qui voulait l’entendre, mais tout le monde pensait que j’affabulais.”

Éléments complémentaires mentionnés dans d’autres interviews :

  • Elle affirme être “la seule Française à avoir eu le privilège de partager une scène avec Michael Jackson”
  • Elle évoque l’existence “d’images d’un producteur canadien” qu’elle compte rapatrier en France
  • Elle situe systématiquement l’événement quelques mois avant la sortie de l’album Thriller
  • Elle mentionne que la performance se déroulait sur une plate-forme surélevée
  • Elle insiste sur le fait que les Village People faisaient les chœurs pendant leur duo

Évolution du récit au fil du temps :

Il est intéressant de noter que les premières mentions publiques retrouvées de cette histoire datent de 2011, soit 30 ans après les faits supposés. Le récit est resté remarquablement cohérent dans ses différentes versions, les détails principaux (la présence des autres artistes, la plate-forme surélevée, les Village People aux chœurs) demeurant constants.

La seule variation notable concerne la chronologie : parfois décrite comme “quelques mois” avant Thriller, parfois “deux à trois mois” avant la sortie de l’album. Cette imprécision temporelle est d’autant plus notable que “Thriller” est sorti en novembre 1982, soit plus d’un an après la date mentionnée de 1981.

Note : Ces citations sont issues de différentes interviews publiées dans la presse française entre 2011 et 2022, notamment dans Télé Poche, Jour de France, et TV Mag.

Principales sources identifiées et accessibles sur Internet qui évoquent cette histoire :

  1. Article de Programme TV (6 février 2021)
  1. Article de TV Mag / Le Figaro (18 février 2022)

Il est intéressant de noter que toutes ces sources sont relativement récentes et reprennent les mêmes éléments du récit. Les articles plus anciens, notamment de l’époque des faits supposés (1981-1982), sont inexistants dans les archives numériques disponibles.

Cette liste de sources montre que l’histoire n’apparaît publiquement que très tardivement, environ 30 ans après les faits supposés, et principalement dans des médias français. Aucune source canadienne ou américaine contemporaine des faits n’a été retrouvée pour corroborer ce récit.

UPDATE AU 17-12-2024

La publication de cet article a ravivé mon enthousiasme pour cette enquête, m’incitant à élargir encore mes recherches. J’ai ainsi entrepris de contacter plusieurs personnalités clés de l’époque : Nile Rodgers, le légendaire guitariste et producteur à la tête du groupe Chic, la Succession de Donna Summer, ainsi que DKD Events, société fondée par Donald K. Tarlton (plus connu dans l’industrie musicale sous le nom de Donald K. Donald), qui fut l’organisateur des concerts des Jacksons au Canada.

Mise à jour – Avril 2025 : un effacement « volontaire » ?

Depuis la publication de cet article, de nouveaux éléments sont venus relancer le mystère autour de cette fameuse soirée canadienne de 1981. Le 8 avril 2025, Isabelle Morizet (connue du grand public sous le nom de Karen Cheryl) était l’invitée de l’émission C à Vous sur France 5. À cette occasion, elle a de nouveau évoqué ce duo supposé avec Michael Jackson — un moment qu’elle décrit comme joyeux, improvisé, et partagé sur scène — mais dont aucune archive ne semble subsister.

Interrogée sur cette absence totale, elle affirme :

« Ça a été effacé volontairement. Ce n’est pas une erreur. […] Michael Jackson avait déjà un staff qui faisait très attention à son image. Ils ne voulaient pas qu’il soit vu en train de danser gaiement à la télévision canadienne avec une Française. »
(Source : Programme-TV.org, 8 avril 2025)

Cette explication, bien que plausible dans le contexte de l’époque, soulève de nombreuses questions.

Une performance toujours introuvable

Depuis plus de 40 ans, personne n’a retrouvé la moindre trace de cette séquence, qu’il s’agisse d’une émission télévisée ou d’un « megashow » scénique, termes qu’Isabelle Morizet emploie alternativement selon les interviews. Aucun enregistrement, aucune mention dans les grilles de programmes télé, aucun extrait dans les archives canadiennes, ni même sur les plateformes de collectionneurs ou dans les bases de données spécialisées sur Michael Jackson comme MJ Vibe ou MJJC.

La disparition totale de toute preuve factuelle reste donc étonnante — d’autant qu’une telle apparition, aux côtés de Michael Jackson au sommet de sa carrière, aurait pu constituer un moment marquant dans l’histoire de la variété internationale.

Des témoins… toujours là en 2025

Un autre point mérite d’être souligné : plusieurs personnes ayant participé ou assisté à l’événement supposé de 1981 sont encore en vie aujourd’hui, et pourraient, si elles le souhaitaient, confirmer ou infirmer l’existence de cette performance. Selon les récits d’Isabelle Morizet, la scène accueillait alors plusieurs figures emblématiques :

  • Le groupe Village People, qui se produisait ce soir-là selon elle, comptait en 1981 six membres emblématiques. En 2025, cinq d’entre eux sont semble t’il toujours vivants :
  • Victor Willis (le policier, voix principale) – revenu dans le groupe en 2017, toujours actif.
  • Randy Jones (le cow-boy) – régulièrement présent dans les médias.
  • David Hodo (l’ouvrier) – vivant, retraité de la scène depuis 2013.
  • Felipe Rose (l’indien) – actif en solo.
  • Alex Briley (le soldat) – vivant, profil plus discret.
  • Nile Rodgers, fondateur du groupe Chic, est également vivant en 2025, très actif sur les réseaux sociaux.
  • Gloria Gaynor, autre artiste citée dans le récit, continue quant à elle de se produire sur scène et de participer à des émissions internationales.
  • D’autres témoins directs ou indirects pourraient être consultés : producteurs de l’époque, réalisateurs, maisons de disques, techniciens du plateau, ou encore la succession de Donna Summer, également mentionnées dans les récits.

Aucune de ces personnes ne s’est à ce jour exprimée publiquement sur cet épisode. Ce silence, qu’il soit dû à l’oubli, à une confidentialité tacite ou à une simple indifférence, entretient l’ambiguïté.

Des souvenirs fluctuants

Enfin, les différentes versions racontées par Isabelle Morizet au fil des années n’aident pas à trancher.

  • En 2006 sur Europe 1, elle évoquait un moment dansé sur Don’t Stop ’Til You Get Enough.
  • En 2010, sur le plateau de Salut les Terriens, elle parlait d’un « medley » avec plusieurs artistes.
  • Dans d’autres propos, elle parle d’un « moment d’impro » ou d’un « grand show » collectif.

Cette variabilité peut s’expliquer par le passage du temps, ou par une reconstruction partielle du souvenir. Mais elle complique toute tentative de vérification formelle.

Note de contexte : les duos interraciaux dans les années 1980

Au début des années 80, les duos musicaux entre artistes noirs et blancs existaient, mais restaient relativement rares, surtout lorsqu’ils impliquaient une femme blanche et un homme noir dans un registre visuel ou dansé.

Aux États-Unis, certaines chaînes comme MTV ont initialement refusé de diffuser des clips d’artistes afro-américains, y compris ceux de Michael Jackson avant le succès de Thriller. Les représentations interraciales, en particulier celles perçues comme intimes ou joyeusement physiques, pouvaient encore heurter certains milieux conservateurs.

En France, la diversité à l’écran restait également limitée. Une performance dansée entre une chanteuse populaire française et une superstar afro-américaine comme Michael Jackson aurait pu être perçue — à tort ou à raison — comme délicate ou stratégique à « contrôler » en matière d’image.

Cela ne prouve en rien que la séquence aurait été volontairement effacée pour cette raison, mais le contexte socioculturel de l’époque rend cette hypothèse plausible.

Et si des journalistes s’en emparaient enfin ?

Au vu des éléments désormais disponibles — des noms précis, des dates, des lieux, des témoins toujours vivants — il apparaît qu’une enquête journalistique professionnelle, menée avec les moyens appropriés, pourrait faire évoluer ce dossier de manière significative.

Plusieurs des artistes mentionnés sont encore accessibles via leurs agents, réseaux sociaux ou maisons de production. Des médias disposant de contacts dans l’industrie musicale ou dans les archives télévisuelles (Radio-Canada, INA, CBC, etc.) pourraient aisément solliciter des témoignages directs. Un simple échange avec Victor Willis, Nile Rodgers, Gloria Gaynor ou même les ayants droit de Donna Summer pourrait suffire à confirmer, infirmer ou préciser les circonstances de cette soirée prétendue.

En somme, il ne manque qu’un relais médiatique sérieux pour faire basculer cette énigme dans le champ du vérifiable. Ce qui relève aujourd’hui du souvenir personnel pourrait, demain, devenir un fait historique documenté — ou une légende clarifiée avec bienveillance.

Toute initiative journalistique en ce sens serait plus que la bienvenue.

🆕 Mise à jour – 17 avril 2025

Depuis la publication de cet article, plusieurs lecteurs m’ont écrit pour partager leurs souvenirs, leurs doutes ou leurs pistes concernant cette fameuse soirée “canadienne” où Karen Cheryl aurait rencontré Michael Jackson. Certains m’ont confirmé avoir eux aussi entendu cette anecdote à la télévision, sans jamais parvenir à identifier précisément l’émission. D’autres, plus sceptiques, s’interrogent sur la cohérence globale du récit. Et puis, il y a ceux dont les souvenirs — ou les connaissances — permettent de faire avancer l’enquête.

C’est le cas de Marc, ancien fan de Karen Cheryl et passionné de musique, qui m’a fait part d’un souvenir très précis : à la fin des années 70, alors qu’il correspondait avec un ami québécois, il lui avait demandé d’enregistrer une émission dans laquelle Karen Cheryl apparaissait en duo avec Michael Jackson. Il n’a jamais pu visionner la cassette à cause du format NTSC, incompatible avec les magnétoscopes européens de l’époque, et n’a jamais fait convertir l’enregistrement — trop coûteux à l’époque. La bande a disparu avec les années et les déménagements, mais le souvenir est resté intact. Selon lui, cet événement aurait eu lieu en 1978 ou 1979, ce qui semble plus cohérent avec la distribution canadienne de ses disques.

Franck, de son côté, m’a écrit en tant que passionné de la période disco — et admirateur de Karen Cheryl. Il se souvient lui aussi avoir entendu cette histoire “à plusieurs reprises”, sans se rappeler dans quel contexte. En revanche, il relève une incohérence chronologique :

“Karen Cheryl ayant eu deux albums en anglais (Sing to Me Mama en 1978 et Tchou Tchou en 1979, puis un seul single en 1980) avant de retourner à la langue française… 1981 me paraît donc trop tardif.”

Pour lui, si cette émission a existé, elle doit se situer entre 1978 et 1980, d’autant que d’autres indices — comme la présence scénique des Village People, évoqués dans certaines versions de l’anecdote — pointent vers cette période.

En parallèle, j’ai pris contact avec Christopher, chercheur professionnel et fin connaisseur des bases d’archives télévisuelles canadiennes, en particulier francophones. Il m’a apporté une approche méthodologique rigoureuse : suggestions de bases de données à explorer, repérage d’émissions types à cibler, recoupement avec les grilles de diffusion d’époque… Des conseils précieux, qui complètent ceux qu’Evanbibliothécaire à la Bibliothèque et Archives Canada (BAC) — m’avait transmis un peu plus tôt dans mes recherches.

Enfin, j’ai reçu un message de Floriane, fidèle admiratrice de Karen Cheryl, qui m’a interpellé d’un ton direct :

“Avez-vous des preuves irréfutables de la non-existence de cette émission et de la rencontre entre Karen Cheryl et Michael Jackson, ou bien votre article est juste un moyen d’humilier Isabelle Morizet ?”

Non, bien sûr. Ni preuves irréfutables, ni intention malveillante. Juste une envie sincère de comprendre, de creuser, de démêler ce qui relève du fait, du souvenir ou de la légende. Et d’écouter, aussi, toutes les voix — même contradictoires — qui entourent cette histoire.

Grâce à ces contributions croisées — témoignages personnels, expertises archivistiques, et passion sincère des uns et des autres — l’enquête se poursuit, patiemment. L’émission n’a pas encore été retrouvée, mais certaines hypothèses se précisent, et les dates se resserrent.

Merci à Marc, Franck, Christopher, Evan, Floriane, et à tous ceux qui ont pris le temps d’écrire ou simplement de lire. L’histoire continue de s’écrire, quelque part entre mémoire collective, contradictions temporelles, et ce flou si particulier où les souvenirs et les récits se croisent — sans toujours se contredire.

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Karen Cheryl and Michael Jackson – Investigating a 1981 Canadian Show

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Illustrative photo generated by Artificial Intelligence.

🆕 This article was recently updated (on 17-04-2025) > Check out the new details of the investigation HERE !!!

Foreword

Today, I’m taking you on an unexpected journey, quite different from my usual photography articles. This story is the result of a modest personal investigation conducted in 2023, which until now remained unpublished.

As we approach 2025, I felt it was the right time to share these findings with you, as a sort of “year-end gift” and an opportunity to free myself from this story.

This investigation, driven by pure passion and curiosity, immersed me in the world of 1980s popular music, searching for an encounter as improbable as it was extraordinary. Like an amateur detective, I followed the trail of a story that continues to intrigue music enthusiasts: the mysterious duet between Karen Cheryl and Michael Jackson in Canada.

To get straight to the point and avoid boring you, I won’t detail the various stages of my research but simply share the findings from my investigation.

I hope this short “one-shot” will interest you as much as this investigation fascinated me.

Preamble

As a music enthusiast, particularly of the golden age of international variety shows, a few years ago, I stumbled upon a fascinating story: an artistic encounter between Karen Cheryl and Michael Jackson, supposedly taking place in Canada in 1981. This anecdote, told multiple times by Isabelle Morizet (known as Karen Cheryl), immediately sparked my curiosity as a fan.

Let me first clarify that this small investigation, conducted in late 2023 and only published today, serves no other purpose than to satisfy genuine and constructive curiosity. It is not meant to question Isabelle Morizet’s word, whose career and talent command respect.

As an admirer of Michael Jackson and this prolific period of popular music, I simply wanted to learn more about this event which, if documented, would constitute a unique moment in music history.

The idea of a collaboration between a rising French artist and the future “King of Pop,” with the Village People doing backup vocals, presents such an extraordinary tableau that it deserved thorough research.

This investigation, conducted with the valuable help of Canadian and French archives, was primarily intended as a historical exploration, guided by the desire to reconstruct, if possible, the details of an evening that could have marked international variety show history.

It follows an approach of documentation and preservation of musical memory, while deeply respecting the artists involved.

A Story That Defies Chronology

Since 2011, Karen Cheryl (Isabelle Morizet) has regularly mentioned in French media an extraordinary memory. According to her account, she participated in a “mega show” (in her words) in Canada in 1981, alongside legendary artists like the Village People, Gloria Gaynor, Chic, and Donna Summer. The highlight of this evening? Michael Jackson allegedly spotted her during rehearsals and asked to perform the finale as a duet with her.

“He noticed the little Frenchy with the ponytail during rehearsal,” she recounts, adding that Jackson’s producer (Donald K. Donald who managed concerts for Canada? Ron Weisner, the Jacksons’ manager?) came to tell her that the star wanted to share the stage with her. Even more surprisingly, the Village People allegedly did the backup vocals during their performance.

My research led me to contact Library and Archives Canada (LAC), the Canadian equivalent of the National Archives. My contact, Evan Dalrymple, reference librarian at LAC, conducted thorough investigations in the national archives, revealing several troubling inconsistencies…

Questionable Timeline

  • Karen Cheryl places the event in 1981, “just before the release of Thriller” but Thriller wasn’t released until November 1982
  • The only documented presence of Michael Jackson in Canada in 1981 was during the Jacksons’ “Triumph Tour,” with concerts in Montreal and Toronto on August 4 and 5
  • In 1982, there is no documented presence of Michael Jackson in Canada. This year was particularly important in his career as he was working on the Thriller album, released on November 29, 1982
  • He didn’t return to Canada until 1984 for the Victory Tour with the Jacksons

Complete Absence of Evidence

  • No mention in Canadian newspapers of the time (The Globe and Mail, Toronto Star)
  • Nothing in the BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) archives
  • Complete silence in 1981 TV programs
  • No reference in contemporary French press

An Untraceable Star-Studded Show

One of the most intriguing aspects of this story is the supposed presence of major artists of the time: Michael Jackson, the Village People, Gloria Gaynor, Chic, and Donna Summer. Such a gathering of stars should have left traces in the press, television archives, or entertainment professionals’ memories.

However, after researching the history of each mentioned participant, no source corroborates the existence of this event.

The Mysteries of Memory

It’s striking to note that Karen Cheryl’s first public mentions of this encounter only appear from 2011, 30 years after the supposed events. As Evan Dalrymple, my contact at Library and Archives Canada, points out: “I find it strange that there’s no press article or media coverage of the event. An event of this magnitude, with all the named groups, should have had some mention in the Canadian or French press.”

An Investigation Without Conclusion

After several months of investigation conducted in 2023, during which I consulted dozens of archives, videos, and articles from the period, I must acknowledge that no tangible evidence allows me to confirm this encounter.

The complete absence of traces in both Canadian and French archives raises questions. Karen Cheryl mentions the existence of footage held by a Canadian producer, but despite my thorough research, these documents remain unfindable. Not being an investigative journalist, I may not have had the ideal method, and I’m not drawing definitive conclusions.

In early 2024, I had to suspend my research due to time and resource constraints (some archives not being freely accessible).

Epilogue

This brief investigation illustrates the complexity of relationships between individual memory and documented history.

Without questioning the sincerity of Isabelle Morizet, whose memories seem very vivid, the complete absence of material evidence raises questions. This story remains, in my opinion, one of the most intriguing mysteries in French variety show history of that era.

I sincerely hope this preliminary work can serve as a foundation for other enthusiasts wishing to deepen this research, particularly skilled investigators like Nicolas Delage, known for his remarkable investigations on YouTube.

Researchers of this caliber, with more extensive means and networks, might be able to solve this mystery.

In the meantime, perhaps Isabelle Morizet will have the opportunity to present the footage of this extraordinary event that she mentions in her interviews. I sincerely hope so, as such a discovery would not only constitute a historic moment for Michael Jackson fans and French variety show enthusiasts but also serve as precious testimony to an era when popular music was experiencing its finest hours.

The story of this improbable duet thus remains for now in memory’s limbo, somewhere between urban legend and personal recollection. But who knows? Perhaps one day, in a dusty archive or forgotten film reel, someone will finally discover the footage of this mysterious Canadian evening from 1981.

Various Versions of Karen Cheryl’s Account

Over the years, Karen Cheryl (Isabelle Morizet) has mentioned this encounter several times. Here’s the chronological compilation of her testimonies, as reported in various media:

Most Complete Version (compilation of her different statements):

“It was 1981, in Canada, two to three months before Michael Jackson released his famous opus Thriller. I was singing in a show that featured the Village People, Gloria Gaynor, Chic, and Donna Summer. It was a mega show.

During rehearsal, Michael Jackson noticed the little Frenchy with a ponytail who was dancing with some boys to ‘Sing to me Mama‘ (note: song released in France in 1978). He then told the show’s producer ‘I’d like to do the finale with her.’ So I found myself in Bambi’s arms on a platform six meters above the stage, with the Village People doing backup vocals.

Right after that, I had to learn a song (Rock with you?) from his album at the time (note: Off the Wall released in August 1979?). After the performance, he came knocking on my dressing room door to congratulate me. In English, he told me he really enjoyed it, in such a high-pitched voice.

Throughout the song, I was in his arms. A great moment! At the time, when I returned to France, I told this anecdote to anyone who would listen, but everyone thought I was making it up.”

Additional Elements Mentioned in Other Interviews:

  • She claims to be “the only French person who had the privilege of sharing a stage with Michael Jackson”
  • She mentions the existence of “footage from a Canadian producer” that she plans to bring back to France
  • She consistently places the event a few months before Thriller’s release
  • She mentions that the performance took place on an elevated platform
  • She emphasizes that the Village People provided backup vocals during their duet

Evolution of the Story Over Time:

Interestingly, the first public mentions of this story found date from 2011, 30 years after the supposed events. The narrative has remained remarkably consistent across different versions, with the main details (the presence of other artists, the elevated platform, the Village People doing backup) remaining constant.

The only notable variation concerns the timeline: sometimes described as “a few months” before Thriller, sometimes “two to three months” before the album’s release. This temporal imprecision is particularly notable since “Thriller” was released in November 1982, more than a year after the mentioned date of 1981.

Note: These quotes are from various interviews published in the French press between 2011 and 2022, notably in Télé Poche, Jour de France, and TV Mag.

Main Sources Identified and Accessible Online That Mention This Story:

  1. Programme TV Article (February 6, 2021)
  1. TV Mag / Le Figaro Article (February 18, 2022)

It’s interesting to note that all these sources are relatively recent and repeat the same elements of the story. Older articles, particularly from the time of the supposed events (1981-1982), are nonexistent in available digital archives.

This source list shows that the story only appears publicly very late, about 30 years after the supposed events, and primarily in French media. No Canadian or American source contemporary to the events has been found to corroborate this account.

UPDATE ON 17-12-2024

By posting this article, I found some energy regarding this investigation, and I reached out for testimonies from Nile Rodgers (the charismatic leader of Chic), Donna Summer’s estate, and DKD Events, whose founder Donald K. Tarlton (better known as Donald K. Donald) was in charge of the Jacksons’ concerts in Canada.

Avec plaisir. Voici la version anglaise du complément d’article, fidèle au style factuel et nuancé de ton texte original, tout en intégrant les sources citées :

Update – April 2025: A “deliberate” erasure?

Since the publication of this article, new elements have reignited the mystery surrounding the supposed Canadian evening of 1981. On April 8, 2025, Isabelle Morizet (known to the public as Karen Cheryl) appeared as a guest on the French TV show C à Vous on France 5. On this occasion, she once again spoke of her alleged duet with Michael Jackson — a moment she describes as joyful, improvised, and shared on stage — yet no footage or trace seems to exist.

When asked about the complete absence of evidence, she stated:

“It was deliberately erased. It wasn’t a mistake. […] Michael Jackson already had a team that was very careful about his image. They didn’t want him seen dancing happily on Canadian television with a French girl.”
(Source: Programme-TV.org, April 8, 2025)

This explanation, while plausible given the context of the time, raises many questions.

A performance still nowhere to be found

More than 40 years later, no trace of the performance has been found — no TV broadcast, no “megashow” clip, no listing in television archives, no collector footage, and no mention in specialized Michael Jackson databases such as MJ Vibe or MJJC.

The total disappearance of any factual record is surprising — especially considering that such an appearance, alongside Michael Jackson at the height of his fame, would likely have been a major cultural moment.

Witnesses… still around in 2025

Another point worth highlighting: several individuals who may have participated in or attended the alleged 1981 event are still alive today and could, if they wished, confirm or deny the existence of such a performance. According to Isabelle Morizet’s various accounts, the stage that evening brought together several iconic figures.

The Village People, said to have performed that night, included six emblematic members in 1981. As of 2025, five of them appear to still be alive:

  • Victor Willis (the policeman, lead vocalist) – rejoined the group in 2017 and remains active.
  • Randy Jones (the cowboy) – still appears regularly in the media.
  • David Hodo (the construction worker) – alive, retired from the stage since 2013.
  • Felipe Rose (the Native American) – active as a solo artist.
  • Alex Briley (the soldier) – alive, though more discreet publicly.

Nile Rodgers, founder of the group Chic, is also alive in 2025 and remains very active on social media.
Gloria Gaynor, another artist mentioned in the story, continues to perform internationally and appear on television.

Other direct or indirect witnesses could potentially be consulted: producers from that era, directors, record labels, behind-the-scenes crew — or the estate of Donna Summer, who is also referenced in the accounts.

To date, none of these individuals has publicly commented on the episode. Whether due to forgetfulness, a tacit understanding of discretion, or simple indifference, this silence continues to preserve the ambiguity.

Memories that shift over time

One more challenge: Isabelle Morizet’s accounts have varied over the years.

  • In 2006 on Europe 1, she spoke of dancing with Michael Jackson to Don’t Stop ’Til You Get Enough.
  • In 2010, on the talk show Salut les Terriens, she described a “medley” involving several artists.
  • In other interviews, she refers to an “improv moment” or a “big collective show.”

These inconsistencies may be understandable after more than four decades, or may reflect a partial reconstruction of memory. Either way, they complicate any attempt to verify the facts.

Context Note: Interracial Duets in the 1980s

In the early 1980s, interracial musical duets — especially those involving a white woman and a Black man in a visual or choreographed setting — were still relatively uncommon.

In the U.S., some TV networks, including MTV, initially refused to air music videos by Black artists, including Michael Jackson prior to the Thriller era. Interracial performances, particularly those that appeared joyful, intimate, or physical, could still provoke discomfort among conservative audiences.

In France, while the cultural context was different, on-screen diversity was also limited. A televised performance between a popular French singer and an African-American superstar like Michael Jackson might have been — rightly or wrongly — seen as delicate or strategically controlled in terms of public image.

This does not prove that the footage was deliberately erased for that reason, but the socio-cultural context makes such a scenario plausible.

What if journalists finally took it on?

Given the elements now available — precise names, dates, locations, and living witnesses — a professional journalistic investigation, carried out with appropriate resources, could significantly advance this story.

Many of the artists mentioned remain accessible through agents, social media, or production companies. Media outlets with connections in the music industry or access to television archives (Radio-Canada, INA, CBC, etc.) could easily request direct testimonies. A single conversation with Victor Willis, Nile Rodgers, Gloria Gaynor or even the estate of Donna Summer might be enough to confirm, deny, or clarify the circumstances of the alleged event.

In short, a serious media inquiry could be the tipping point that moves this enigma into the realm of verifiable history. What today remains a personal recollection could, tomorrow, become a documented fact — or a gently clarified legend.

Any journalistic initiative in this direction would be more than welcome.

🆕 Update – April 17, 2025

Since the publication of this article, several readers have written to share memories, doubts, or leads regarding the now-famous “Canadian evening” where Karen Cheryl allegedly met Michael Jackson. Some confirmed they had also heard this anecdote on TV, though they’ve never been able to identify the specific show. Others, more skeptical, question the overall coherence of the story. And then there are those whose recollections — or knowledge — help move the investigation forward.

That’s the case with Marc, a former Karen Cheryl fan and music enthusiast, who shared a very specific memory: in the late 1970s, while corresponding with a Canadian friend, he had asked them to record a show in which Karen Cheryl reportedly appeared in a duet with Michael Jackson. He was never able to watch the tape due to the NTSC format being incompatible with European VCRs at the time, and he never had it converted — it was too expensive back then. The tape eventually disappeared over the years and moves, but the memory remains intact. According to him, the event took place in 1978 or 1979, which does seem to align more closely with the distribution timeline of Karen Cheryl’s English-language records in Canada.

Franck, a disco-era enthusiast and Karen Cheryl admirer, also wrote to me. He recalls hearing this story “more than once” in the past, although he can’t pinpoint precisely when. However, he does raise a chronological issue:

“Karen Cheryl had two albums in English (Sing to Me Mama in 1978 and Tchou Tchou in 1979, then just one single in 1980) before switching back to French… 1981 seems too late to me.”

According to him, if the show ever took place, it would most likely have been between 1978 and 1980, especially since other elements — such as the presence of the Village People, mentioned in some versions of the anecdote — would also point to that timeframe.

In parallel, I got in touch with Christopher, a professional researcher and expert in Canadian (especially Francophone) television archives. He provided me with a methodical approach: suggested databases to explore, types of programs to target, cross-checking with historical broadcast schedules… Invaluable advice, which complements the insights shared earlier by Evana librarian at Library and Archives Canada (LAC) — who had already helped guide my preliminary research.

Lastly, I received a message from Floriane, a devoted Karen Cheryl admirer, who reached out with a direct and sincere question:

“Do you have irrefutable proof that this show and the meeting between Karen Cheryl and Michael Jackson never happened, or is your article just a way to humiliate Isabelle Morizet?”

Of course not. I have no irrefutable proof — nor any intent to humiliate anyone. Just a sincere desire to understand, to investigate, and to untangle what belongs to fact, memory, or myth. And to listen, too — to all voices, even when they contradict one another.

Thanks to these combined contributions — personal testimonies, archival expertise, and the genuine enthusiasm of readers — the investigation continues, patiently. The show has yet to be found, but certain hypotheses are becoming clearer, and the timeline is narrowing.

My thanks to Marc, Franck, Christopher, Evan, Floriane, and to everyone who has taken the time to write or simply read. The story continues to unfold — somewhere between collective memory, temporal contradictions, and that peculiar haze where recollections and storytelling often overlap, without always contradicting one another.